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 La vie d'une voleuse n'est pas de tout repos

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MessageSujet: La vie d'une voleuse n'est pas de tout repos   La vie d'une voleuse n'est pas de tout repos EmptyVen 13 Déc - 23:39

Treizième jours du douzième mois,15h34, embarquement.

Vingt écus d'or la traversée! Et par personne! Si nous n'avions pas eu besoin de chacun de ces marins, je crois que j'en aurais bien égorgé un ou deux. Le prix était exorbitant, je n'avais jamais vu ça de ma vie j'dois dire. Enfin, bref, nous voilà sur ce foutu rafiot, tanguant au grès des vagues. Il semblerait que Jungo et Willard aient vite trouvés leur place sur le navire. Malheureusement, ce n'est pas la même chose d'Aleixei. Renfermé sur lui-même, il est rare qu'il ne vous décoche ne serais ce qu'un mot. Pour le faire parler, qu'une seule solution, se blesser à en pisser le sang pour qu'il daigne venir vous soigner et vous poser les questions adéquates. Rouge aussi s'amuse pas mal. Ces hommes qui manœuvres et dirigent le bateau sont pires que des animaux en rut, certes ils voient peu leur femmes, mais un peu de tenue tout de même! Ce n'est pas en lui mettant la main aux fesses que vous séduirez une femme! Bah, peu importe, au bout de quelques ripostes ils devraient avoir retenus la leçon. Quant à moi... Je pense à tout ceux que j'ai laissé derrière sous le commandement de Daggs. J'espère qu'ils se tiendront à carreau en mon absence... Si certains d'entre eux pouvaient prendre un peu de plomb dans la cervelle également, ce serait génial!

Treizième jours du douzième mois, 22h11, l'heure de se reposer.

Le soleil s'est couché depuis un petit moment déjà, et la soirée commence à se faire fraîche. Malgré la brise froide, Aleixei reste sur le pont, à le arpenter de gauche à droite, et d'avant en arrière. Je soupçonne qu'il ai le mal de mer et qu'il refuse de nous en parler. Il est comme ça de toute façon... Willard échange quelques bières dans un coin, assis sur un tonneau avec l'un des marins. Jungo est déjà allé se coucher. Ce n'est encore qu'un gamin, et si je l'aurais pu, j'aurais évité de le prendre avec moi. Il ne maîtrise pas encore très bien ses émotions, et je l'ai déjà vu rendre son repas face à l'un des massacres que nous avions perpétrés, il y a quelques temps de ça. J'espère qu'il ne nous ralentira pas. Je n'ai pas le temps de plus y réfléchir que Rouge s'avance vers moi et me fait un petit signe de la tête vers la cale. Elle me souhaite une bonne nuit et s'éloigne, refermant la porte derrière elle. Un sourire aux lèvres rien qu'à l'idée de retrouver ce Von Isaac et sa femme, je pousse un soupir de chaton qui viendrait de trouver la place la plus confortable au monde. Tirant la couverture et la remontant jusqu'à mes épaules, je ferme les yeux. Ce hamac est vraiment le meilleur moyen de dormir que j'ai pu trouver jusque là!

Quatorzième jour du douzième mois, 6h02, réveil aux aurores.

Ça, pour sûr, j'avais bien dormi, sans doute la meilleure nuit de ma vie, mais si j'avais pu me reposer un peu plus encore, ç'aurait été mieux. Peu importe, les rayons du soleil pointent leurs nez, je me lève aussitôt et un peu grincheuse, je coupe aussitôt la parole au marin qui s'était approché de moi.
«Je veux un p'tit-déjeuner, pour le prix que j'ai payé, c'est le minimum, ensuite, on pourra parler.»
Hagard, il finit par hocher de la tête avant de s'éloigner. Je vois alors Rouge et Willard, mort de rire, près de Jungo, les joues légèrement enflammées, et reniant ardemment le fait que si il ne s'était pas jeté sur la charmante jeune fille qui lui faisait du gringe la dernière fois c'était parce qu'il était encore puceau. Et notre guérisseur dans tout ça?
«Nous serons bientôt arrivés à destination.»
Qu'il me dit en apparaissant derrière moi sans prévenir. Je ne dis rien néanmoins, c'est devenu une habitude, on s'y fait rapidement. Rejoignant les autres, je me permets une taloche sur la tête au gamin, il le mérite bien, parler aussi fort à une heure pareille... On a pas idée!


Quatorzième jours du douzième mois, 12h48, arrivée au port.

Après un petit-déjeuner rapide, Rouge et moi nous étions entraînées sur le pont pendant près d'une heure, attirant sur nous les regards des hommes. Un coup par ci, un autre par là, et une esquive, puis une autre... Lorsque je l'avais rencontré, cette fillette avait les cheveux d'un rouge ardent, et le regard aussi brûlant que la braise. Alors, lorsqu'elle m'avait annoncé qu'elle souhaitait quitter sa famille, je n'avais pas hésité un seul instant. Et là voilà, quelques années plus tard... Aussi belle et farouche qu'une fière amazone! Mais dont la technique n'était pas encore tout à fait parfaite. Je connaissais ses faiblesses et en combat singulier, j'en usais parfaitement et finissais toujours par la désarmer. Cette fois là encore, ce fut le cas.
Plus de cinq heures après mon réveil, je vois enfin la terre, cette île où se trouve la ville de Nhaundar. Et une heure après, j'y pose enfin les pieds. Willard prend aussitôt les deux plus gros baluchons qu'il jette sur ses épaules, Jungo trois autres, plus légers, et Rouge me talonne, les mains vides. Aleixei est déjà partit en reconnaissance. Mes pensées vont aussitôt à la forêt, il paraît qu'il y en a une non loin d'ici. Après avoir interrogé quelqu'un pour connaître la direction à prendre, on dirige nos pas par là. Et comme l'avait dit le vieillard, il faut peu de temps pour y être. En moins de deux on la voit apparaître près de nous.


Quatorzième jours du douzième mois, 13h23, repas.

«Mangez quelque chose, vous en aurez besoin avec la marche qu'on va entreprendre ensuite!»
Et sur ces mots, je siffle Asbjörn qui vient vers moi à peine quelques secondes plus tard. Sautant sur son dos, je lui flatte l'encolure et lui murmure quelques mots à l'oreille, afin qu'il prenne son envol. Je me retrouve alors propulsé à une telle vitesse que ma peau en frissonne. Sur ma monture, légèrement penchée sur le côté, je parcours des yeux le dessus des bois. L'endroit à l'air calme, paisible, serein... Un endroit parfait pour des elfes je dois dire. Et c'est ça qui m'embête le plus. Tiquant, je fais faire demi tour à la créature et retourne au près de mes compagnons. Descendant et attrapant le morceau de viande séchée du gamin, je le lance à mon griffon qui l'avale tout rond avant de claquer du bec et de repartir. A mon tour, je m'assois par terre et sans rien dire, j'avale un repas frugal. Le reste n'attendra pas. Plus vite nous aurons terminés avec ces reconnaissances, plus vite nous pourrons nous lancer à la poursuite de Von Isaac.


Quatorzième jours du douzième mois, 13h50, reconnaissances.

Pour les faire se lever, il avait fallu hausser le ton. Ils s'étaient mis debout avec un peu de mal, se plaignant déjà de la fatigue, et de cette fichue escapade que nous étions sur le point d'entreprendre. Malheureusement pour eux, c'est moi qui commande. Je leur propose de leur ouvrir la gorge afin qu'ils puissent enfin profiter d'un repos éternel. Aucun ne me réponds, mais les trois se lèvent. On entre donc dans la forêt.
Au bout d'une heure de marche rapide, je tombe enfin sur ce que je cherche. Un ruisseau, donnant sur un lac, ni trop grand, ni trop petit. Si population d'elfes il y a, alors elle ne sera pas loin. On se sépare en deux équipes, Willard et Rouge prenant le côté est, et moi et Jungo l'ouest. Rendez-vous trois bonnes heures plus tard, au même endroit.



Quatorzième jours du douzième mois, 18h06, pas d'elfes.  

Ça me paraît plutôt incroyable, mais il semblerait qu'aucunes tribus d'elfes ne vivent par ici. Tant mieux. La forêt serait notre point de replis, en cas de besoin. C'est généralement ce que l'on choisit de faire, quand bois il y a à proximité de notre cible. La forêt, ou les quartiers mal-famés, c'est dans ce type d'endroits qu'on se cache lorsque l'on se fait repérer. On a l'habitude, et par conséquent, on est pas facile à capturer, à pourchasser, à traquer. Il est essentiel évidement que les bois ne soient pas habités par des oreilles pointues, sinon, on aurait tôt fait de se faire prendre. Ils reconnaîtraient trop facilement les armes que je porte sur moi.
Jungo et moi on se dirige vers le point de rencontre. On y retrouve les deux autres qui me déclarent avoir trouvé la même chose que moi de leur côté... Rien, que dalle, nada. Parfait. Rouge nous déclare avoir trouvé une grotte sur le route, pour nous abriter si il le faut. On s'y dirige pour y passer la nuit. Pour s'habituer à ses bois.
On s'est réfugié dans cette caverne, une heure plus tard, et on y a mangé. On a ensuite parlé longuement de notre projet. Puis on s'est couché, alors que la lune était pleine.


Quinzième jours du douzième mois, 3h01, debout.

J'ai ouvert les yeux en entendant un loup hurler. J'me suis redressé, et je suis sortie un peu pour aller voir. La lune était pleine, ronde, et illuminant la nuit de sa pâle lueur. D'après le dernier appel que j'avais entendue, l'animal était bien trop loin pour nous nuire. Malgré tout, je n'ai pas eu l'envie d'aller me recoucher. Je me suis éloigné de la grotte, retournant vers le lac, et une fois arrivé, je n'ai pas su résister à l'envie. Je me suis déshabillé, ôtant chacun de mes vêtements, et j'ai plongé dans l'eau froide. Je me suis longuement prélassé, profitant de la fraîcheur pour détendre mes muscles, et aussi de ma solitude pour admirer enfin le ciel étoilé.
J’espérais que quelque part, tout la haut, mon fils pouvait me voir. Si j'en étais réduite à l'état de voleuse, c'était à cause de ce qui s'était passé, c'était pour lui, pour le venger. Les tuer tous, un par un, aurait sûrement été une vengeance plus agréable encore, mais un génocide ne passe pas inaperçu. Et puis, malgré mes compétences, à moi seule, je n'aurais jamais pu y arriver. Liam, si tu m'entends, j'espère que tu vas bien.. Et que tu es fier de ta mère.


Quinzième jours du douzième mois, 08h15, retour à la ville.

Après avoir barboté, j'étais retourné à la caverne, et j'avais trouvé les trois autres déjà réveillés. Nous avons donc prit un petit-déjeuner, dans le plus grand des silences. Ce qui m'étonnait grandement puisque je savais Jungo être une véritable pipelette, parfois pire qu'une femme. Je ne dis rien néanmoins, parfois, le silence, c'est bien aussi. Peu après, tous le monde se lève, et on repart pour Nhaundar. On est à peine sortie que le gamin se plaint, déclarant qu'après ça, on pourrait bien s'accorder un bon repas chaud et complet, ainsi qu'un bon bain.
«On est pas là pour s'amuser.»
Lui dis-je. Mais après tout, il a pas tort. Un matelas moelleux et une assiette pleine me donne bien envie. Cependant, ce n'est pas encore le moment.A nouveau on se sépare en deux groupes, les mêmes que la veille. Il est temps de faire un peu de repérage dans la cité.


Quinzième jours du douzième mois, 17h41, enfin un peu de détente.


Plus tard dans la journée, on se retrouve tous dans l'une des rues marchandes. Je n'ai pas peur de m'y aventurer, puisque ma cape suffira amplement à cacher les deux épées qui pendent à mes hanches, ainsi que les lames d'Elven bien accrochés dans mon dos. Mon arc... C'est Asbjörn qui l'a sur lui. On se retrouve sur l'un des bancs, on a un peu près fait tout le tour de la cité. Désormais, plus aucun de ses recoins ne nous est étrangers.
Et voilà Aleixei qui nous rejoint, comme si de rien n'était et qui me fait clairement comprendre qu'il a trouvé ce qu'il cherchait. Lui aussi a eu le temps de visiter la ville, et il sait ou trouver une auberge où l'on pourrait s'installer en attendant de pouvoir attaquer la cible. On le suit donc. A ce moment là, je ne rêve que d'une chose... Pouvoir enfin manger de la vrai viande, bien saignante.


Quinzième jours du douzième mois, 18h10, taverne.

Il n'y avait que peu de monde à l'auberge quand on est arrivé. On a réservé deux chambres pour une durée d'une semaine environ, on est monté et on a déposé nos affaires dans les pièces respectives avant de redescendre. On a commandé, et quand j'ai enfin sentis le morceau de viande encore saignant dans ma bouche, j'ai cru que j'allais défaillir tant cela m'avait manqué. On a mangé et bu jusqu'à plus soif, finissant le repas par un verre de gniole que Willard et moi avons avalé cul sec, qu'Aleixei a refusé poliment et que Jungo et Rouge ont eu du mal à digérer.
Puis on est remontés dans nos chambres, moi et la fillette avons profité d'un bain chaud. Quant aux deux garçons... J'en sais strictement rien. Je sais juste que quand on est allé les voir, l'un était déjà affalé sur son lit, une serviette autour des hanches, l'autre comptant ses écus d'or et le dernier croupissant près de la fenêtre. On s'est réunis autour de la petite table, et on a mit toutes nos informations en commun, le gamin finissant par crayonner une esquisse d'un plan de la cité. Ce qui pourrait nous être utile. Ensuite, notre guérisseur nous a déclaré qu'il avait trouvé une boutique où il pourrait acheter son nécessaire pour la fabrication de poisons, ou de baumes et fioles en tout genre. Il savait également où l'on pourrait trouver des informations exactes concernant Von Isaac.


Quinzième jours du douzième mois, 23h00, extinction des feux.

Après notre réunion, on s'est de nouveau séparés pour aller se coucher. Je me suis allongé dans mon lit, un matelas plus ou moins confortable et dont les couvertures me semblaient être assez chaudes. J'ai gardé les yeux ouvert longtemps, tellement longtemps que j'ai pu entendre la taverne se vider en bas, et les locataires de chambres monter l'escalier. Et j'entendais aussi le souffle régulier de Rouge, non loin de moi. C'était assez rassurant.
Et si il n'y avait pas eu ce rayon de lune qui se glissait entre les deux rideaux, et qui illuminait son visage, j'aurais sans doute pu la «confondre» avec mon fils... J'aurais au moins pu essayer de me convaincre de sa présence à mes côtés, pour une nuit. La vie ne me laisse décidément aucun répits... Je soupire. Il est temps de dormir.
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