Nhaundar
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 Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]

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Bella Moon
Lycanthrope solitaire
Bella Moon


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Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] Empty
MessageSujet: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyLun 11 Nov - 22:29

Un faible sourire se dessina sur les lèvres de Bella. Alors qu'elle était encore sous les couvertures, ce matin là, les rayons du soleil qui venait à peine de se lever caressaient son visage, lui donnant une impression de douce et légère chaleur voyageant sur ses joues et sur son front. Cela faisait maintenant quelques jours qu'elle était arrivé à Nhaundar, et qu'elle avait recommencé une nouvelle vie. La cité était belle et grande, et chaque jour passé en celle-ci la rendait heureusement, contrairement à sa vie d'avant. Le premier jour, elle avait visité la ville, commençant par les quartiers résidentiels, voguant entre les ruelles afin de choisir quel quartier de résidence elle choisirait d'habiter lorsqu'elle aura assez d'argent plus tard pour se fournir une demeure. Bort était bien trop pauvre pour elle, et de ce qu'elle avait pu en voir en plein jour, il n'y faisait pas bon vivre. Xaes lui paraissait plus correcte et quelque part au fond d'elle, sûrement rêvait-elle de vivre un jour à Hadron, mais Izune était un monde vraisemblablement trop riche et trop exubérant pour elle. Elle avait donc décidé d'économiser jusqu'à pouvoir se trouver une maison là-bas.

Le second jour, la jeune femme l'avait passé à flâner entre les étals au marché, puis à faire le tour des boutiques du coin. Elle n'avait pas dépensé un seul sous, gardant ses quelques écus pour payer ses repas le soir à l'auberge et pour payer la location de sa chambre. Elle avait simplement profité et laissé son regard admirer les marchandises. Ainsi donc, elle avait découvert quelques bons magasins de vêtements dans lesquels elle s'était promis de revenir après y avoir vu certaines robes, des échoppes où l'on vendait uniquement de la nourriture, elle avait rencontré un forgeron également, et avait vu des bazars en tout genre. Mais ce qui l'avait sans doute le plus impressionné, ce fut sa rencontre avec la marchande d'une boutique de sorcellerie. Elle y était timidement entré, laissant ses yeux glisser sur une étagère où toutes sortes de pots s'alignaient, puis elle s'était dirigé vers une bibliothèque où certains grimoires lui avaient parus aussi vieux que le monde. Et alors qu'elle en avait ouvert un pour feuilleter délicatement ses pages, elle avait entendu une voix l'interpeller. Elle s'était aussitôt retourné et avait aperçu la vieille dame aveugle qui s'approchait d'elle, un balais en main.


«Ouste, ouste! Je ne veux point de créatures dans votre genre ici!»

Précipitamment donc, elle avait quitté les lieux, sortant de la boutique puis s'éloignant rapidement, allant s'asseoir sur un banc un peu plus loin pour reprendre son souffle. Créature? Sans doute la voyante avait-elle fait référence à sa condition de lycanthrope. Patientant un moment, elle se releva plus tard et décida de regagner l'auberge. Le troisième jour, au levé du soleil, il ne paressait plus n'y avoir aucun souvenir de sa rencontre de la veille, aussi, elle alla se promener à nouveau dans la ville et fit cette fois le tour des environs, allant saluer les marins au port, puis se prélassant à la plage, elle était ensuite passé admirer les montagnes et la forêt sans pour autant y pénétrer, puis était rentré très tard des ruines, si bien que lorsqu'elle était retourné a la taverne, le tenancier s'apprêtait à fermer les lieux. Enfin, à l'aube du quatrième jour, elle avait fait un cauchemars dans lequel elle s'était retrouvé à mendier dans les rues de la cité. Elle en avait donc donc conclut à son réveil qu'il lui faudrait trouver un travail au plus vite si elle souhaite pouvoir vivre encore de cette façon, et surtout, si elle désirait pouvoir s'acheter une maison à Xaes.

Par conséquent, les cinq jours suivant les quatre premiers à Nhaundar, Bella les passa à chercher un boulot, faisant de nouveau le tour des boutiques afin de trouver un patron cette fois. Elle évita soigneusement le magasin de sorcellerie, penchant plutôt pour des échoppes de vêtements et de nourriture. Son premier essais dans l'un des commerces se déroula fort bien le premier jour, si bien qu'elle fut engagé pour la journée suivant. Mais cette fois là, lorsqu'elle conseilla une bonne cliente de ne pas acheter une veste en velours rouge un peu trop serrant sous prétexte qu'elle faisait ressortir son tour de taille, celle-ci le prit très mal et fit un scandale. Aussi, son premier travail fut également le dernier, puisque les autres magasins où elle alla, on ne lui donna pas sa chance. Le troisième jour de recherche cependant, elle faillit se faire accepter dans une boulangerie, mais quitta rapidement les lieux quand le patron se mit à lui faire des avances. Les deux jours d'après, elle ne trouva rien non plus.

On en était donc au dixième jour quand la jeune femme ouvrit enfin les yeux alors qu'une légère brise s'était élevé jusqu'à elle. Frissonnant, elle se recroquevilla sous les couettes puis se leva finalement en constatant qu'elle avait laissé la fenêtre ouverte et que c'était donc de là que venait l'air froid. Se glissant hors des couvertures et laissant sa robe de nuit descendre sur ses genoux, elle attrapa sa robe de chambre et l'enfila avant de s'avancer vers la vitre. Elle ferma la fenêtre, puis observa longuement l'extérieur à travers celle-ci avant de se décider à aller vers la salle d'eau. Passant au toilette, elle s'était ensuite délesté de ses habits pour se prélasser dans un bain d'eau chaude, s'étalant de l'huile essentielle sur le corps après s'être lavé. Puis, assise devant la petite coiffeuse, elle avait longtemps coiffé ses cheveux pour les faire sécher, et quand ce fut enfin le cas, elle les noua grâce à une lanière en cuire en un chignon dont s'échappaient quelques mèches folles. Elle descendit ensuite à l'auberge où elle prit son petit-déjeuner, puis décida de demander des renseignements au tenancier. Celui-ci étant trop pris cependant, elle fut contrainte à poser ses questions à l'une des serveuses qui lui répondit que si elle voulait trouver un travail, elle pouvait toujours aller voir du côté des quartiers résidentiels afin de quémander un boulot, peut-être aurait-on besoin par là d'une femme de ménage, d'une nourrisse ou d'autres encore...

Elle suivit donc son conseil et se dirigea vers les demeures. Ce n'était ni à Bort qu'elle irait voir puisque c'était un quartier pauvre, ni à Xaes puisque de modestes familles qui réussissaient tout juste à vivre ne s'embêterait sûrement pas à payer quelqu'un pour cela, il lui restait donc Hadron et Izune. Elle commença par le second et se rendit raidement compte que beaucoup de personnes avaient pensé comme elle, ou alors avaient-eu une discutions avec la même serveuse. Elle se rabattit donc  sur Hadron où elle trouva rapidement quelqu'un qui accepta de l'engager en tant que gouvernante. Son rôle était de garder les enfants l'après-midi lorsque Monsieur partait au travail et que Madame rendait visite à ses amies et de les nourrir le soir ainsi que de les coucher avant que le couple ne rentre. Ce jour là donc, elle s'occupa de Fenrir, douze ans, d'Ephalme, dix ans et de Dragnir, huit mois. Elle joua avec les deux plus vieux, s'assurant ensuite qu'ils faisaient tout de même leurs devoirs, et s'occupa tout en même temps du petit dernier, lui donnant le biberon et changeant son couche quand il le fallait. Quand celui-ci fut à la sieste, elle s'intéressa d'un peu plus près aux aînés et se rendit rapidement compte qu'ils étaient tout deux très intelligent pour leur âge.

Lorsque le soir fut venu, elle leur fit manger le repas qu'avaient préparés le cuisinier, soit des pommes de terres vapeur avec un filet d'agneau au miel, accompagné de haricots vert. Une fois le repas terminé, elle les fit se laver puis les mit au lit. Le premier petit garçon s'endormit rapidement, Ephalme cependant réclama une histoire et quand enfin revinrent les parents, le cadet venait tout juste de s'endormir dans les bras de sa nourrice. Satisfait, on lui déclara qu'elle pouvait revenir le lendemain. Épuisé mais heureuse, elle quitta la demeure, sa petite cape sur les épaules, et se faufila entre les ruelles. Et alors qu'elle tournait au détour de l'une d'entre elles, elle crut apercevoir une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Marchant promptement à la suite de celle-ci, elle glissa sa tête pour voir ce qui se passait alors que son corps restait caché et lorsqu'elle reconnu enfin l'homme qu'elle avait vu à la taverne, son cœur rata un battement. Ce type lui avait paru tellement étrange que maintenant qu'elle l'avait remarqué, sa curiosité était piqué. Discrètement, elle entreprit de le suivre, se faisant silencieuse, faisant bien attention à chacun de ses pas et de ses mouvements pour ne pas se faire prendre. Malheureusement, maladroite comme elle l'était, alors qu'elle s'apprêtait à avancer à nouveau, elle se prit les pieds dans une bouteille qui traînait par terre et, laissant s'échapper une exclamation de surprise alors qu'elle tombait, elle du se rattraper au mur en face d'elle, le mur qui était à découvert de la personne qu'elle suivait et qui donc, ne manquerait pas de la voir...
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Mandranir Gert

Mandranir Gert


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Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] Empty
MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMar 12 Nov - 9:49

Pour une rare fois, Mandranir avait bien dormi. Après une soirée fructueuse a la taverne, il avait même pu se payer un lit, dormant au chaud pour la première fois depuis... bien trop longtemps. Un vrai lit, des draps, une couverture... des petits plaisirs simples qu'il avait oublié depuis que l'Autre était la. Il en avait profité, dormant de tout son soûl, ne s’éveillant finalement que tard dans la matinée. Il avait failli avoir les larmes aux yeux, simplement en voyant que le soleil s'était levé avant lui. L'Autre avait décide de lui laisser un peu de répit, de toute façon, leur projet ne pouvait se faire au grand jour, aussi Mandranir était de vraiment bonne humeur. Libre pour le jour!
Bon, il était tout de même parti par la fenêtre, ne tenant pas vraiment a attirer l'attention sur lui par les clients de la taverne. Pas la peine de leur laisser se poser des questions sur ce que foutait un mendiant ici. Il avait passé la journée dehors, flânant dans la cité, découvrant celle-ci avec un plaisir non feint. Tout le jour il avait marché, sans jamais s’arrêter, même un instant, sans se restaurer ou même boire, voulant profiter au maximum de la cité. Il avait tout de même bien fait attention a rester dans des endroits fortement peuplés, ne s'éloignant jamais de la foule, peu désireux d'attirer les ennuis, conscient que son habit pouvait faire de lui une cible, pour les petits malfrats comme pour les gardes de passages. Le jour était passé vite, bien trop vite, le ciel se teintant des couleurs du crépuscule bien trop vite a son goût. Il avait failli essayer d'argumenter avec l'Autre, obtenir un délai, mais finalement l'idée était passé. Il était calme en ce moment, pas la peine de l’énerver en tentant de grappiller des miettes de liberté.
Réprimant un soupir, il était parti attendre la nuit dans les ruines, peu désireux que l'Autre prenne le contrôle en pleine ville. Il avait regarder le soleil se coucher, lentement, conjecturant sur son futur, indécis quand a son avenir ici. Quand il aurait fini la tache de l'Autre, que ferait il ? Se trouver un travail peut-être.. et un toit. Redevenir un homme, un homme presque comme les autres... presque. Finalement, quand la lune et les étoiles devinrent les seuls sources de lumières, il abandonna le contrôle de son corps a l'autre. Sans résister, sans rechigner, se qui surprit l'Autre au plus haut point. Mandranir avait besoin de réfléchir, seul et se coupa complètement de lui, se rencognant dans un coin de son esprit, érigeant un mur entre lui et l'Autre.

Enfin libre ! L'Autre exulta un instant, reprenant le contrôle de ce corps, se transformant en toute hâte, reprenant SA forme, celle du monstre de cauchemar... Pas ce faible humain fragile. Il pouvait sentir la tension en lui, le flot de magie noire contenue, percevoir enfin le monde par ses sens au lieu de ceux, pitoyables, de Mandranir. Un millier de vents de magie flottait, un million de senteurs a renifler. Tant même qu'Il en eut le tournis un instant. Mais bon, il avait du travail devant lui. Pas question de perdre du temps, il devait confectionner son talisman sans attendre. Au moins, Mandranir avait trouver la solution qui lui avait échapper si longtemps... Comme quoi il avait raison de lui avoir laisser une chance.
Il avait juste regarder la Lune un instant avant de se mettre au travail. Déjà, trouver un lieu tranquille, où la magie était presque absente. Il avait passé la quasi-totalité a chercher un tel lieu, désespérant au fur et a mesure de trouver. En plus, il avait évité plus d'une fois des importuns, pilleurs ou promeneurs, se retenant de les tuer avec la plus fine des brides, juste pour s'assurer que personne ne découvre sa présence. Ainsi, a mesure que la nuit avançait, la colère de l'Autre était montée, rageant de ne pas trouver ce qu'il voulait. Quand l'aube avait finit par pointer le premier e ses rayons, Il était furieux. Sous le coup de la colère, il démoli un pan complet de maçonnerie, ventilant sa colère sur son environnement. Alors que Mandranir sortait enfin de sa longue introspection, Il l'agressa mentalement, le conspuant vertement sur son « Coup de Génie ». Sa rage était telle que son corps enflait encore, aspirant la magie noire résiduelle qu'on pouvait encore sentir dans les ruines.
C'est d'ailleurs cette énergie nouvelle qui le calma, donnant un répit inattendu a Mandranir. Sans un mot de plus, Il laissa le contrôle a Mandranir, refluant au plus profond de son esprit, s'enfermant pour mijoter quelque sombre plan sorti de son esprit dément.


Les jours passèrent doucement par la suite. Le jour, Mandranir vivait comme sa condition de mendiant le lui permettais, vivotant de peu, passant majoritairement les cinq premiers jours a explorer la cité, de fond en comble, du moins, sauf Izune, fermé a sa personne par la simple richesse du lieu. Sans finances, il avait passé quelques jours dans les bas-fonds, partageant la vie de la lie de la cité, faisant tout pour éviter d'attirer l'attention. Rapidement tout de même, la vie ici l'avait excédé et il s'était décidé a remonter dans l’échelle sociale de la cité. De plus l'Autre était pris dans son projet, au point de le laisser tranquille. Presque une cohabitation pacifique. Aussi pour la première fois depuis que Cauchemar s'était abattu sur sa contrée, il avait envisagé  de vivre en société a nouveau. Finalement, ce qui lui semblait insensé a son arrivé en ville pouvait devenir une réalité.
Il chercha donc du travail, quel qu’il soit, ne rechignant a rien, réussissant a se faire engager assez rapidement comme porteur/manutentionnaire pour les marchands, travail qui lui permettait en plus d'apprendre a connaître ceux-ci. En fait, on pouvait même dire que Mandranir était heureux, utilisant son maigre salaire pour acheter de quoi se vêtir plus correctement, au moins avoir des habits a sa taille, manger a sa faim et économiser le reste, vu que de toute façon, il ne dormait pas, l'Autre exploitant la moindre nuit a la création de son talisman.


Les nuits justement, l'Autre les passait a la réalisation de son projet. Il s 'était approprié un secteur des ruines sur les quelques premières nuit, tuant tout les importuns qui osait approcher de la zone qu'il s'était choisi, faisant régner la peur, s'amusant de marquer son territoire avec les carcasses des indésirables, dans le seul but d’acquérir un peu de tranquillité. Une fois que les gens cessèrent de venir, il put commencer enfin a mettre en place son idée. L'ancienne citée était percluse de tunnels, de caves et autres, encore pressent mais enfouis sous les ruines de la frange de la nouvelle. Il lui fallut plusieurs nuits de travail acharné avant de pouvoir enfin accéder a l'endroit désiré. Une ancienne chambre forte, profondément enfoui sous la terre, quasiment intacte malgré la guerre. Forcer ses protections lui avait d'ailleurs demander un certain temps, malgré ses capacités considérables. Mais une fois dedans, le lieu s'était avéré parfait. Vide, caverneuse, emplie d'ombres. L'Autre s'était presque senti... chez lui, pour autant qu'un tel lieu existe pour la créature qu'il était. Il pouvait enfin passer a la phase suivante de son plan, sûrement celle qui serait la plus fastidieuse.

Alors que le soir suivant venu, l'Autre s’apprêtait a prendre une nouvelle fois le contrôle pour enfin commencer cette phase, un grain de sable vint gripper cette belle mécanique. En effet, pendant que Mandranir allait doucement vers les ruines, comme tous les soirs, empruntant un nouvel itinéraire comme a chaque fois, une présence se fit sentir. Il pila un instant, soucieux de savoir si il s'agissait simplement d'une autre personne empruntant la même route que lui un instant ou d'un curieux indésirable. Son doute fut confirmé lorsque repartant d'un bon pas, son curieux réussi a se prendre les pieds dans un truc quelconque, entrant directement dans son champ de vision. Mandranir réprima un petit sourire en voyant que son curieux était en fait une curieuse, maladroite qui plus est. Sûrement pas une menace pour l'Autre. Aussi, doucement, faisant tout son possible pour paraître sympathique il s'approcha de la jeune femme dans le but de lui offrir son aide avant de repartir, quitte a devoir la perdre par la suite.
Toutefois, alors qu'il était presque assez prêt pour la toucher, l'Autre aboya dans son esprit. « Danger ! » S’arrêtant net, il recula même d'un pas, indécis devant l'alarme de l'Autre. Il prit quelques secondes pour rassembler ses sens dans le but de sentir si une magie émanait de la jeune femme. Alors qu'auparavant, il arborais un visage sympathique, des qu'il sentit la  discrète magie de celle-ci, son visage se ferma, ses mains se fermant tout autant, tandis qu'il l'interpellait d'une voix autoritaire, dégoulinante de menace, rendue inhumaine par le grondement sourd de l'Autre qui résonnait derrière ses paroles, comme si Mandranir était deux entités.


« Qu'est ce que tu es ?! » »
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Bella Moon
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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMar 12 Nov - 15:07

Bella était quelqu'un d'assez maladroit, et elle avait appris à vivre avec, ignorant bien souvent les réprimandes des autres à ce sujet, se contentant d'offrir un petit sourire forcé dans ces cas là. Mais maintenant, alors qu'elle venait de se mettre à découvert, elle ne pouvait réagir de la même façon, puisque après tout, les conditions n'étaient pas les mêmes. Renverser quelque chose, bousculer une personne sans le vouloir, glisser ou tomber, c'était bien insignifiant comme acte, comparé à la poursuite de quelqu'un. C'était bien la première fois que ça lui arrivait de s'intéresser ainsi à une personne, peut-être était-ce du au fait qu'elle était épuisé et que par conséquent, elle s'était laissé emporter par ces émotions et sa curiosité, mais elle se trouvait désormais dans de beaux draps. Qu'allait-elle bien pouvoir répondre à celui qu'elle avait suivis jusque là et qui ne manquerait sûrement pas de l'interroger là dessus? Elle n'en savait fichtrement rien.

Se redressant, enlevant ses mains froides du mur contre lequel elle s'était appuyé pour ne pas tomber par terre, la jeune femme baissa d'abord les yeux sur ses doigts qui étaient sales et recouvert de crasse désormais avant de tourner la tête vers l'homme, reculant d'un pas. Il l'avait vu, elle était repéré! C'était évident, et avant même de s'être tourné vers lui pour le constater, elle aurait pu dire à coup sûr qu'il l'avait remarqué, mais quelque part au fond d'elle, elle avait espéré qu'il ne l'entende même pas. Qu'allait-elle dire? Elle devait sans doute s'excuser de son comportement, mais pétrifié qu'elle était, elle ne se sentait même pas capable d'ouvrir les lèvres. Triturant le bracelet qu'elle avait autour du poignet, faisant glisser la breloque en forme de loup qui l'ornait, elle baissa le regard quand elle le vit s'avancer vers lui. Souriant pourtant, il ne semblait pas être méchant ou autre, il ne paraissait même pas lui en vouloir, au contraire, on aurait presque dit qu'il lui voulait du «bien».

Peut-être n'avait-il pas compris qu'elle le suivait, et au fond, ce serait tant mieux. N'empêche, elle restait dans une situation plutôt délicate. Comment expliquer le fait qu'elle s'était trouvé là, derrière lui, qu'elle avait cherché à sa cacher de lui et que par dessus, elle était très nerveuse à son approche? Trouve quelque chose, Bella, trouve quelque chose! Qu'est ce qu'elle devait dire? Se reprenant tant bien que mal, elle déglutit silencieusement avant d'entrouvrir doucement les lèvres pour balbutier quelques mots qui n'étaient même pas compréhensible. Cette fois, c'était vraiment réussis! Sûr qu'il ne risquait plus de la croire maintenant, avec son comportement suspect et ses quelques bribes de paroles qu'elle n'avait pas su articuler correctement. Elle relève donc la tête, prête à avouer et à s'excuser, peut-être même à lui offrir quelque chose pour se faire pardonner.

Mais quand elle croise son regard à nouveau, elle se dit qu'il n'a rien de méchant et que sans doute lui demandera-t-il ce qu'elle fait là, sachant simplement ce qu'elle y faisait réellement mais prêt à accepter ce qu'elle lui dirait, même si elle lui mentait. Elle y crut un instant, un très court instant, jusqu'à ce qu'elle le voit s'arrêter brusquement face à elle. Qu'est ce qui se passe? Un peu inquiète sur le coup, elle fronce les sourcils, se penchant légèrement pour chercher à croiser son regard afin d'y trouver une réponse, mais il recule et bientôt de nouveau ses yeux se posent sur elle. Cette fois, alors qu'elle même avait à plonger son regard dans le sien, elle le regrettait amèrement. Elle vit son visage se fermer et ses poings en faire tout autant, lui donnant un indice évident sur ce qu'il ressentait en ce moment même.

C'est donc au tour de la lycanthrope de reculer, sentant soudainement la peur s'insinuer en elle, elle ferait presque marche arrière, un pas puis un deuxième et même un troisième l'emmèneraient presque contre un mur, elle pourrait se trouver bientôt acculé contre une maison si elle continue ainsi, mais quand il prend la parole, elle s'arrête subitement, et se fige, droit comme un i, comme si elle venait d'être frappé par la foudre. «Qu'est ce que tu es?!» n'était certainement pas la question à laquelle elle s'était attendu, mais plutôt à «Qui es-tu?» ou «Qu'est ce que tu veux?», mais non, vraiment, rien ne l'avait préparé à cette demande, aussi, elle faillit répondre qu'elle s'excusait et que ça ne se reproduirait plus quand le sens de ses mots prirent véritablement forme dans son esprit. Surprise donc, elle se tut aussitôt et écarquilla les yeux, presque prête à lui demander si il ne s'était pas trompé, quand elle vit l'expression et le ton sérieux qu'il employait et qui coupait donc toute envie de répondre autrement à sa demande. Baissant la tête, elle sentit ses doigts se refermer sur les jupons de sa robe, serrant fortement le tissus, et ses joues prendre une légère teinte rose. Elle décida de ne pas mentir à son interlocuteur.


«Une lycanthrope monsieur... Je suis désolé, je n'aurais jamais du vous suivre, mais e vous ai vu la dernière fois à la taverne, et vous ne me sembliez pas très bien, alors je voulais m'assurer que... que...»

Déconcentré jusque là, Bella n'avait pas fait attention à l'odeur que dégageait l'homme face à elle. Ce n'était pas celle qu'une quelconque personne, elle ne ressemblait ni à celle d'un humain, ni à celle d'une autre créature de sa connaissance. Quoique, il y avait peut-être une effluve en commun avec celle des métamorphes. Mais de toute évidence, il l'avait prise pour un danger et ce n'était bien entendu pas le cas. Jamais elle ne ferait de mal à quelqu'un. Jamais.

«Que vous alliez bien...»

Piqué de nouveau par la curiosité, elle s'approcha finalement de lui, faisant un pas en avant et le regardant dans les yeux.

«Vous n'êtes pas humain...»

Et elle pouvait l'affirmer, grâce à son flair de lycanthrope. Néanmoins, peut-être l'inconnu face à elle ne lui répondrait-il pas, peut-être se contenterait-il de fuir ou même de lui tordre le cou, là, dans cette ruelle, et de laisser son cadavre à d'éventuels charognards.
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Mandranir Gert

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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMar 12 Nov - 16:42

Tendu comme un arc, se retenant de grogner a grand peine, Mandranir observait la réaction de la jeune femme avec toute son acuité. La sienne et celle de l'Autre. Les deux s'était mêles, unissant leur sens pour découvrir le danger qu'était cette jeune femme. Sa magie était... unique en son genre. Tout de même bien sa veine de tomber sur une créature alors qu'il faisait tout pour les éviter, de peur qu'Il soit découvert. Étonnamment silencieux, l'Autre avait pour une fois la présence d'esprit de se taire, tout aussi attentif aux moindres gestes de la femme. Qu'elle bouge un peu trop et Il la tuerait, consommerait ses chairs avant d'utiliser ses os pour son projet. Sans un son, il avait observé son embarras, senti sa peur comme on goûte un excellent vin, l'Autre s'en repaissant sans honte.
Le sourire de l'Autre s'était doucement étalé sur ses traits, les rendant sauvages, sadiques. A chaque instant devant elle, il poussait plus, agitant cet organisme, tentant de ravir le contrôle a Mandranir. Heureusement qu'il avait mangé seulement plusieurs jours avant, sinon il aurait sûrement réussi.

Lycanthrope... Ainsi c'était ça cette magie... Elle collait comme la vieille terre, une magie puissante mais discrète, liée a cette terre, aussi ancienne que les résidus qui flottaient encore dans les ruines. Et pourtant, en la goûtant plus avant, en la disséquant, elle n’était pas agressive... A peine irritante, pas du genre de celle des mages qu'avait traqué l'Autre a sa création. Il était en train de s'apaiser doucement a son contact, du moins avant qu'elle avoue que le suivait. Le sourire malveillant avait presque fini par déserter ses traits... presque. Sans montrer son émoi, Mandranir avait observé encore plus attentivement la femme, guettant son visage, a la recherche d'autres chose que la peur et... et cette déplaisante sollicitude. Il pouvait sentir le dégoût de l'Autre devant cette dernière, enragé qu'on puisse le considérer comme un animal malade ! Il poussait toujours plus fort, Mandranir perdant graduellement son emprise, la peau d’ébène devenant déjà par endroit bleue, le regard ardent de l'autre presque visible au fond de ses yeux.

Il perdit même complètement le contrôle un instant. Pas humain ! Elle savait ! Sous le choc, conscient que son secret était éventé, impuissant, il avait reculé... Du moins, Mandranir avait reculé. L'Autre lui avait profiter du moment. Il avait amorcer la transformation, son visage remplaçant le sien, la peau devenu totalement bleue, des pointes d'os commençant déjà a crever ses vêtements, sa carrure s’étoffant a un rythme démesuré. Pendant ces quelques secondes, c'était l'Autre qui avait tenu sous son regard ardent la jeune femme, criant sa soif de sang en une longue plainte résonnante. Il avait failli se jeter sur elle, la dépecer, retenu de justesse par Mandranir, horrifié par son alter-ego. Tout ses doutes avaient disparus, remplacé par le besoin urgent de le contrer, conscient qu'Il ne voudrait qu'une chose, la tuer. Entamant une lutte mentale aussi dantesque que silencieuse, il essaya de récupérer la moindre parcelle de son corps, mobilisant toute sa volonté pour l’empêcher de continuer a se transformer. Pendant de longues secondes, on aurait dit la chose-Mandranir figée, a la différence que son visage, le visage de l'Autre, était congestionné, comme tordu de douleurs.

Au fur et mesure que la lutte s'intensifiait, l'Autre perdait du terrain, trop faible pour résister a la volonté de fer que lui opposait Mandranir. Physiquement, cela se traduisait par la régression e son corps vers l'état d'humain, transformation peut-être plus horrifiante encore que l'autre, parce que par a-coups. Le bras gauche, puis une épaule, une jambe... Le corps se réduisait a des proportions humaines comme aléatoirement. Le pire était le visage, témoin silencieux de la lutte interne de Mandranir, se tordant au gré de celui qui avait la main haute, affichant a chaque seconde des chairs en mutation perpétuelle. Pourtant, au bout de ce qui avait sembler des heures a Mandranir, perdu dans son combat, il finit par redevenir l'humain lambda qu'il était une partie du temps. Épuise, a bout de souffle, il s'effondra contre le mur le plus proche un instant, récupérant doucement, bannissant l'Autre dans un recoin de son esprit pendant un temps. Il ferma les yeux quelques secondes, murmurant une litanie inaudible pendant un instant, avant de se relever doucement.

Une fois se sentant plus fort, plus assurer de son emprise, il se releva, cherchant du regard si la femme était encore la, même pas sur que sa lutte avait eu un intérêt, s'attendant déjà a la retrouver dans une mare de sang... Connaissant l'Autre, il l'aurait sûrement éviscérée, pour qu'elle ne meurt pas avant plusieurs minutes d'une longue et douloureuse agonie. Aussi c'était avec le regard plein de résignation qu'il eut la surprise de constater qu'elle était en vie et encore présente, bien que passablement choquée. Du moins, de son avis. Au moins, elle n'était pas en train d'essayer de retenir  ses boyaux de ses mains. Passablement interloqué, il lui fallut un instant avant de se reprendre, pour s'adresser a elle d'une voix douloureuse, exténuée.


« Je... Tu devrais partir Magie-Ancienne... Je... Il rassemble ses forces. »

Maintenant debout, bien que les jambes flageolantes, il se dirigea sans attendre vers les ruines, plantant là la jeune femme, d'un pas si il était incertain n'en était pas moins déterminé.


(oui ca m'amuse beaucoup de te rajouter des posts a faire Twisted Evil )
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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMer 13 Nov - 14:06

Inconsciente du danger qu'elle courrait, Bella s'était aussitôt approché de son interlocuteur après avoir reconnu une infime partie de son odeur. Enfin, ses odeurs! La plupart des gens pensent que l'on possède un parfum, mais en fait, chaque être en possède plusieurs, chaque vivant dégage différentes effluves avec lesquelles il n'est pas difficile de reconnaître une race. Il est en fait facile, grâce à ses odeurs de savoir par exemple quel est le dernier endroit visité par une personne... Si vous vivez dans un village, et qu'une personne sent la terre, la sueur, probablement que celle-ci revient en fait du travail dans les champs. Aussi, il devient aisé pour quelqu'un qui partagerait la même malédiction qu'elle, de deviner de quelle race vous faites partis. Cependant...

Alors qu'elle avait cru reconnaître une infime partie de ses odeurs, la jeune femme sentit quelque chose changer en lui. Son sixième sens lui hurlait de s'enfuir, de ne pas rester sur place et de courir loin, le plus loin possible, si elle même avait été deux entités comme celui qu'elle avait face à elle, probablement l'autre lui aurait-elle ordonné de partir sur le champs mais... Mais ce n'était pas le cas, et malgré la couleur bleuté qui commençait à recouvrir la peau de l'inconnu, elle ne bougeait pas d'un pouce, son corps refusant probablement de faire le moindre mouvement. Qu'est ce qui lui arrivait, qu'est ce qui se passait, elle n'en avait aucune idée mais elle était effrayé et cela pouvait facilement se lire sur son visage.

Les yeux grand ouverts, les lèvres également, une main venant se plaquer sur sa bouche comme pour empêcher un cri perçant de lui échapper, si il avait reculer d'un pas, il n'en restait pas moins assez proche d'elle et voir d'aussi près une telle transformation relevait du miracle. Rares étaient les métamorphes qui se laissaient autant approcher lors de tels événements mais en le voyant ainsi se débattre avec lui-même, elle ne pu que conclure qu'il ne maîtrisait visiblement pas ses moments. Peut-être même ne les choisissait-il pas... Sachant qu'il existait d'autres êtres comme elle qui avait le don de se transformer en un animal, ou autre, malgré le fait qu'elle n'en connaissait aucun autre, la lycan avait cherché à se renseigner là dessus et savait donc qu'on ne se maîtrisait pas toujours dans ses moments-là.

Sa première transformation à elle avait eu lieu alors qu'elle était bien plus jeune, lorsque des enfants du même âge qu'elle se mettent à l'humilier tandis qu'elle venait de déclarer le nom de son amoureux à l'une de ses amies. Elle s'était enfuis et en courant son corps s'était métamorphosé, mais les fois d'après, elle n'avait eu aucune difficulté à choisir de se transformer ou non. Alors pour elle, c'était impressionnant de voir cette lutte acharné qui s'était entamé entre l'homme et sa créature. Parce que ce n'était pas un animal quelconque oui, ça c'était sûr et certain, vu ce qui se déroulait sous ses yeux. Et la bête avait une carrure démesuré, un regard ardent sous lequel la jeune femme crut mourir de peur, une peau bleu et... il semblait que des os sortaient de sa peau.

Bref, la seconde apparence de l'inconnu était plus qu'horrible aux yeux de Bella, mais comment ne pas avoir peur face à un tel être? Elle avait peur, oh ça oui, tant et si bien que ses mains tremblaient, elle était terrifié! Et cette plainte! Rien qu'au son de cette voix, elle sentit un violent frisson s'emparer d'elle, elle allait faire demi-tour et partir le plus loin possible quand elle se rendit compte d'une chose. Il luttait, tant bien que mal certes, mais il tentait par tous les moyens d'arrêter ce monstre qui cherchait à prendre le contrôle. Et quelques secondes plus tard, son corps reprenait petit à petit forme humaine, par parties, d'abord un bras, une épaule... Bref, la mutation prenait fin avec le retour à la normal de Mandranir, le visage de ce dernier semblant exprimer toute la douleur du monde.

Quand enfin il eu totalement repris forme humaine, la lycanthrope resta un moment figé, silencieuse, toujours incapable de bouger. Elle n'osait s'avancer vers lui, peut-être était-ce une ruse ou autre.. C'est ce qu'elle se disait quand elle l'entendit murmurer quelque chose, effondré contre le mur. Elle ne dit toujours rien mais s'approche d'un pas, toujours en état de choc mais aussi inquiète, elle tressaillirait presque quand il se relève malgré cette forme moins terrifiante, au fond d'elle elle avait encore peur et chacun de ses mouvements faisaient naître en elle une crainte. Quand il est debout, elle le regarde sans ajouter un mot, attendant qu'il dise quelque chose, et lorsque c'est le cas, elle entrouvre enfin les lèvres mais s'arrête aussitôt en le voyant partir.

Boitant, s'appuyant limite contre les murs pour s'en aller, il s'éloignait en silence, exténué par la lutte qu'il venait de mener, on pouvait dire qu'il lui avait sauvé la vie, aussi, elle ne pouvait se résigner à le laisser s'en aller comme ça. Se reprenant, toujours un peu tremblante, la jeune femme part à sa suite, le rattrapant rapidement, elle se poste face à lui, vient même poser ses mains sur son torse pour l'empêcher d'avancer plus et de la contourner.


«Arrêtez-vous! V-vous ne pouvez pas continuer comme ça! Regardez-vous, vous êtes dans un tel état! Et pour votre gouverne, je ne m'appelle pas Magie Ancienne, mon nom à moi, c'est Bella! Je ne sais pas où vous compter aller, mais aussi épuisé, vous n'allez rien pouvoir faire! Il vous faut du repos, dites où vous vivez, et je vais vous y emmener...»

Bien sûr, elle n'avait aucune idée du fait que c'était elle qui avait provoqué cette métamorphose et qu'en restant près de lui, elle risquait fortement d'inciter le phénomène à se reproduire. Mais il était dans sa nature d'aider les autres, ceux en difficulté, et pour elle, l'homme en faisait parti. Ne serais ce que lui rendre le service de l'emmener jusqu'à lui pour qu'il se repose, l'aider pour aller jusque là, c'était déjà ça pour elle. Aussi, c'est sans attendre sa réponse qu'elle se mit à ses côtés, passant une main dans son dos et attrapant l'un de ses bras pour le passer sur ses épaules.

«Dites moi simplement où vous vivez, et je vous y amènerais... Vous n'êtes pas en état de marcher et de tenir sur vos jambes seul...»
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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyVen 6 Déc - 17:11

Franchement exténué par sa lutte intérieure, a limite du vertige, Mandranir avait tenté, tant bien que mal de s’éloigner de la jeune femme, le temps que l'Autre reprenne des forces. A peine capable de s'orienter, il ne voulait que s’éloigner, restreindre le danger, laisser l'Autre se défouler dans un lieu désert quand il prendrais finalement le contrôle. Pas si, mais quand. Il finirait bien par avoir le dessus et nul doute que sa colère serait terrible. Mais en attendant, limiter les risques était la meilleure chose a faire. Ainsi, c'est a peine conscient qu'il était parti vers les ruines. Enfin parti... il avait a peine fait une dizaine de mètres que déjà il avait du se plaquer contre un mur, histoire de ne pas devoir subir l'ignominie de ramper pour s’éloigner. Tout en reprenant son souffle plus que lourdement, il avait pu la sentir approcher... Enfin, l'odeur de terre de sa Magie plutôt, mais de son point de vue presque comateux, cela revenait au même.

Dans une situation normale, il aurait déjà paniquer, s'enfuyant aussi vite que possible, mais la, vidé de ses forces, il s'était contenté de la regarder complètement hébété, lui autant que l'Autre par ailleurs. Ils venaient juste de se livrer a une joute mentale a l'intensité presque mortelle, pour voir revenir l'objet de leur duel se pointer comme une fleur pour offrir de l'aide. Incapable de réagir, il s’était laissé faire quand elle l'avait récupéré pour le soutenir, se contentant de la regarder fixement, l’œil vide, sans donner de réponse a sa question. On pourrait dire d'une certaine façon que Mandranir autant que l'Autre ne savaient que faire, leurs deux personnalités confondues par un tel geste.

Un long silence avait fini par s'installer, tandis que Mandranir dévisageait la jeune femme, ou Bella comme elle disait, l'examinant sous toutes les coutures avant d’éclater d'un gigantesque éclat de rire a deux voix et de se dégager du soutien de la femme d'un mouvement d’épaule. Il s'agissait plus d'un rire hystérique, conséquence de son épuisement actuel qu'autre chose, mais cela suffit a le faire sortir quelque peu du brouillard ou il surnageait a peine. Même si Bella ne se doutait surement pas de la plaisanterie, lui demandait ou il vivait était d'un comique pour Mandranir. Nul doute que la Lycanthrope ne savait vraiment pas ce qu'ils étaient ou faisaient pour lui poser une question pareil. Il avait de même fini par calmer son éclat de rire, affalé contre le mur, la regardant avec des yeux ardents contrastant totalement avec l'impression d’extrême fatigue, un petit sourire jouant toujours au coin de ses lèvres. De plus, sa présomption avait fini par détendre l'Autre aussi, qui ne la voyait plus du tout comme un danger, mais plus comme une source d'amusement intéressante.

Il lui répondit avec une voix forte a deux ton, ironique, tout aussi opposée a son allure que son regard, se délectant visiblement de la situation étrange dans laquelle il était:


"Nous ne vivons nul part et partout Magie Ancienne. Nous n'avons pas besoin d'un lieu ou nous reposer, le travail n'attend pas. Mais tu as raison, je suis incapable de tenir debout. Tu souhaite peut-être que je te mange pour récupérer?"

Le sourire de l'Autre flottait sur ses paroles, pour une fois plus joueur qu'agressif, bien que la menace sous-jacente était toujours la, comme un voile sur ses paroles. On pouvait facilement percevoir les deux, autant dans le regard que dans leur voix, leurs identités se mêlant d'une façon assez indéfinissable. Au moins, cette fusion sommaire avait eu le mérite de remettre sur pieds Mandranir, lui permettant de se relever, suffisamment requinqué pour marcher sans aide. Il aurait pu repartir comme si de rien était, plantant là la Lycanthrope, mais il faut bien reconnaître que celle-ci lui inspirait une sacrée curiosité. Que ce soit la sienne ou celle de l'Autre. La peur était partie, remplacée par... de la commisération? Situation étrange pour le moins, cocasse même. L'Autre avait voulu la déchiqueter et elle venait les aider...

Les yeux brillants d'amusement, la menace toujours présente mais a peine, il s'était mit face a elle, suffisamment prêt pour la toucher, la fixant dans les yeux avec l'attention d'un prédateur jouant avec sa proie. Immobile, silencieux, il la considérait posément, cherchant dans son regard les raisons de sa conduite et aussi, il fallait bien l'avouer du comment elle avait pu devenir d'un coup aussi peu menaçante. Pourtant sa magie était la, ancienne et puissante, mais pas oppressante. L'Autre détestait la Magie et pourtant, elle paraissait... neutre, le rendant incapable de ressentir les vagues de haine a l'encontre des magiciens qui caractérisait chaque rencontre avec cette espèce honnie.

Il avait fini par rompre le silence, sans se presser, toujours aussi immobile, la voix a peine plus haute qu'un murmure et pourtant surement plus audible qu'un cri dans cette situation.


"Dis moi Magie Ancienne," il avait dernièrement insister sur le terme " Pourquoi donc veux-tu nous aider? Je t'aurais dévorer si je ne m'en étais pas empêcher, avant d'utiliser tes os pour mon projet. Alors pourquoi tu restes ici? Pourquoi est-ce que ta peur s'est envolé après que j'ai voulu te démembrer? Pourquoi tu me témoigne de la pitié?" Les deux voix étaient mêlées, a peine dissociable l'une de l'autre, chacun prenant l'ascendant a son tour pour ne former qu'un discours confus, a peine plus cohérent que celui d'un fou. Sans même s'en rendre compte, il s’était mit a lui tourner autour, sans jamais la quitter du regard une seconde, oublieux de son état, du monde autour de lui et la plus élémentaire des prudences.

Lycanthrope... Le mot en lui-même ne lui disait rien, pas plus que la magie étrange de la femme, mais elle attirait son attention, un peu comme la lumière d'une flamme le papillon. Au point de lui faire oublier ses taches pour la nuit, sa méfiance et sa défiance des magiciens, au point que Mandranir et l'Autre ne soit qu'un être a deux voix, deux regards qui n’étaient qu'un.

Pris d'une impulsion subite, il l'avait entraîné vers les ruines, attrapant une de ses mains avec une force étonnante, pour la mener vers les ruines d'un pas vif, animé d'une détermination irrépressible. Sans lui laisser poser la moindre question, sans même écouter ses réponses ou ses questions, il l'avait mener dans la chambre forte forcée par l'Autre, au plus profond des souterrains de l'ancienne cité. En pratique, la salle était quasiment vide, a l'exception de deux objets, un piédestal qu'Il avait placé au centre exact de la pièce et un fauteuil dans une deux nombreuses niches d'ombres du pourtour de la salle. Sans attendre, il s’était laisser tomber sus son siège, drapé d'ombres pour observer avec attention Bella. En fait, plus qu'assis dans son fauteuil, il semblait trôner a la façon d'un tyran, d'un despote, se comportant comme les monstres des légendes, possessif et dominateur. Depuis l'ombre, seuls ses yeux étaient clairement visible, les yeux de l'Autre, fixé sur la femme comme deux charbons ardents, rayonnant de la vitalité magique de leur possesseur, de sa personnalité malsaine aussi.

Toute son attention fixé sur elle, il avait fini par sourire en coin avant de s'adresser a elle d'un murmure caverneux, semblant résonner au sein de la salle comme l'écho des ages passés.


"Pourquoi?"

Cette toute petite question était un mélange détonant, la menace se mélangeant a l'amusement, la colère a la curiosité, la rage a une certaine tendresse.

"Pourquoi?..."
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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyLun 9 Déc - 13:22

Vous avez déjà tenté de retenir quelqu'un qui mesure plus d'une tête que vous et qui fait probablement plus de quatre vingt kilogrammes alors que vous même n'en faites que soixante cinq? Non? Et bien Bella non plus. C'était la première fois qu'elle se lançait au secours d'une telle personne et dans sa précipitation, son envie de l'aider, elle en avait oublié sa carrure, et surtout ce qu'elle venait de voir, cette joute silencieuse qui s'était déroulé sous son regard. Son esprit en avait subitement fait abstraction, sans doute dû à l'horreur de la chose, parfois, on dit que si un événement dur à vivre, un moment terrible et durant lequel vous avez probablement cru mourir vous arrive, il est possible que votre raison l'ai momentanément effacé de votre mémoire, par pur instinct de survie, afin que vous ne sombriez dans la folie. Mais elle ne l'avait pas oublié, elle s'en souvenait encore parfaitement bien, l'image du visage tordu de douleur de Mandranir l'avait frappé de plein fouet et cet instant avait été bien trop marquant pour qu'elle ne s'en souvienne déjà plus.

Cela pouvait se voir à ses mains qui tremblaient légèrement, à sa lèvre inférieur prise de petits soubresauts sur laquelle elle vient appuyer ses dents pour contenir ses effets, à son regard un peu fuyant qu'elle évite de plonger directement dans le sien. Avait-elle peur de lui? Peur oui, mais de lui? Pas vraiment... puisqu'elle même connaissait les douleurs de la perdition, la souffrance de s'être perdu, de sentir sa raison s'échapper petit à petit et de perdre pied alors que votre corps se transforme, la douleur qui transperce votre chair et même jusqu'à vos os, les faisant craquer, modifiant votre organisme, la souffrance qui vous abrite tandis que vous êtes cloué sur le sol, incapable de remuer ne serais ce que le petit doigt, doigts qui changent eux aussi et qui prennent la forme de pattes sur lesquelles vous tenter de vous tenir droit. Vous ne savez pas ce qui vous pousse à faire cela, vous ne savez plus, plus rien, votre esprit semble s'endormir et votre conscience s'évanouir alors que vous relever la tête, reniflant déjà après votre proie...

La première métamorphose était douloureuses et les suivantes aussi, puis petit à petit, avec le temps, elles amenaient de moins en moins la souffrance avec elles si bien qu'au lieu d'être en train de ramper par terre, elle se retrouvait à s'appuyer contre le mur. La lycanthropie présentait des points négatif, telle que la douleur des premières fois, et la perte de «conscience» humaine, mais elle avait aussi des avantages, une fois loup, vous possédiez un instinct de survie plus grand, et plus omniprésent que n'importe quel être humain. Et là ou vous voyez une situation désespéré, l'animal en vous était sûrement capable de trouver un moyen de s'en sortir. Ce qui rebutait le plus la jeune femme, c'était le fait qu'elle n'ai aucun souvenir de ses métamorphoses, elle avait donc peur de se transformer, peur de faire mal aux autres, à des innocents. Elle ne prenait donc cette forme qu'en cas d'extrêmes urgences.

Et elle comprenait donc, quelque part, la douleur des gens qui, comme elle, se perdaient dans la douleur et la peur lors de chacun de leurs changements. Et c'est pour cela que sans hésiter elle s'était jeté vers lui , pour le rattraper et l'empêcher de tomber, aussi, quand il éclate de rire et se dégage, elle le regarde sans plus rien dire, sans sourire, sans se mettre non plus en colère, en le dévisageant tout simplement de son expression, un peu surprise, d'un air presque interrogateur. Épuisé, il avait néanmoins encore la force de rire et de venir s'affaler contre le mur pour la regarder, l'observer comme si elle était la chose la plus drôle au monde, elle ne s'en offusque pas, pour tout dire, elle est plutôt curieuse et c'est sans doute pour cela qu'elle reste là, à attendre qu'il se calme enfin et veuille bien lui dire ce qui l'amuse tant. Et quand enfin il le fait, ce sont des yeux contrastant étrangement avec son expression qui semblent chercher à lire en elle. Elle s'y plie sans plus rien dire, baissant les yeux sur le sol, les mains jointes sur sa robe, elle en amène une jusqu'à sa nuque où elle repousse une mèche de cheveux ondulé derrière son oreille, ne relevant la tête que lorsque son interlocuteur reprendra la parole.

Elle lève donc les yeux et reste un moment interdite face à ses mots, à ses deux tons, ses deux voix qui se mêlent dans ses paroles, la bouche légèrement entrouverte en un petit «o», elle a bien conscience d'être plus faible face à lui, sans doute ne ferait-il qu'une seule bouchée de son propre loup, celui qu'elle-même craint beaucoup plus que la solitude, mais discrètement, elle ne peut s'empêcher de sourire, en laissant un flotter sur ses lèvres un bref instant. Elle pense, quelque part qu'il ne le ferait pas... Sans doute. Le voilà qui se lève et elle qui se précipite presque pour l'aider avant de comprendre qu'il n'a plus besoin de son aide pour se remettre sur pieds et pour marcher. Elle stoppe donc son geste et revient posément à sa place. Baissant un instant les yeux, elle les relève aussitôt et croise alors son regard. Elle tressaille, détourne le regard puis à nouveau fixe le sien en silence, penchant légèrement la tête sur le côté au bout d'un petit moment, se demandant finalement pourquoi il la regarde d'une telle façon.

Lorsqu'il reprend la parole et se mets à lui tourner autour, Bella entrouvre les lèvres, prête à répondre, puis les referme. Elle sait pourquoi elle fait les choses, mais ce n'est pas forcement facile à expliquer aux autres. Elle cherche longuement ses mots tandis que ses doigts viennent se poser sur ses lèvres en un geste délicat, regardant à droite, puis à gauche, ne cherchant pas à le suivre des yeux, elle laisse son regard dévier par ci par là, songeant que peut-être la prendrait-il pour une idiote si elle venait à lui dire ce qu'elle en pensait, peut qu'il l'enverrait balader et partirait alors sans plus faire attention à elle. Mais elle n'a pas plus de temps que cela pour réfléchir que déjà il l'attrape, refermant ses doigts sur son poignet, elle croit alors sa dernière heure arrivée. Mais quand elle rouvre les paupières, c'est pour le voir marcher devant elle, l’entraînant on ne sait où, et elle qui le suit sans rien dire, ne contestant aucunement les choix de direction de Mandranir.

Et peu de temps après, ils atterrissent près de ruines, un endroit qu'à déjà visité la jeune femme, lorsqu'elle les reconnaît, elle sourit, pas le moins du monde inquiète à propos de celui qui le tire sans arrêt par le poignet, elle le suit et quand elle pénètre la chambre forte à son tour, quand il la lâche pour aller s'asseoir dans un fauteuil, elle s'arrête aussitôt, et détaille les lieux de son regard bleu, tournant sur elle-même lentement, puis s'avançant vers le piédestal qu'elle effleure du bout des doigts avant de se retourner vers lui qu'elle daigne enfin regarder. Étrangement, un léger sourire anime ses lèvres, sourire qui disparaît peu à peu quand il lui pose une question.


«Je ne suis pas sûre de comprendre votre demande... Pourquoi vous ai-je aidé alors que vous vous apprêtiez sans doute à me dévorer?... J'aurais sans doute moi-même aimé avoir la force, comme vous, de reprendre le dessus...»

Alors qu'elle baisse les yeux sur le piédestal et semble le contempler, elle reprend:

«J'aurais aussi aimé que l'on me tende la main, après ma métamorphose...C'est ce que ma mère a fait, la première fois. Pour la deuxième, elle n'était plus là.»

Puis s'éloignant légèrement, elle vient poser une main sur l'un des murs.

«Vous connaissez cet endroit depuis longtemps? Je suis venue il y a peu, et pourtant, je n'ai pas remarquer ce souterrains...»
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Mandranir Gert

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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyLun 9 Déc - 15:13

Le fragile alliage de l'Autre et de Mandranir avait failli éclater d'un grand rire joyeux a l'annonce qu'elle était aussi une changeuse de forme. Il avait même caresser l'idée d'essayer de la faire se transformer, avant de changer d'avis, par prudence... Si son Autre était un tout petit peu comme le sien, le face-a-face serait sanglant, ce qui n’était en rien le but. Pour une rare fois. Beaucoup plus doucement que précédemment, il s'était rapproché d'elle, la considérant prudemment, l'Autre altérant légèrement le corps humain de Mandranir pour qu'il puisse considérer en détail sa magie. Mine de rien, aussi pacifique que soit cette fille, sa magie était enivrante, puissante, complexe et ancienne. Un mélange détonant qui ne faisait qu’accroître les interrogations de Mandranir. D’où pouvait bien provenir cette fille, sa magie... Interrogations triviales en comparaison de l’électrochoc reçu en décortiquant ses paroles. Sa mère? Sa magie était un héritage? Cachant son trouble sous un sourire ambiguë, il était aller se rasseoir sans un bruit, se camoufler a nouveau dans le ombres. Du moins, il aurait voulu sans cette question. Venir ici depuis longtemps... Il avait du se retenir de rire a nouveau, un rire qui aurait été féroce et sans joie.

"J'ai creusé pendant presque dix nuits pour déblayer cette salle. Pas étonnant que tu ne l'ai jamais vu." Même devenu plus calme, le tutoiement avait fusé, naturel, mis en confiance par son attitude pacifique. "J'ai cherché un moment pour la trouver, la salle parfaite pour mon projet, ma salle! Celle ou je pourrais enfin confectionner mon talisman!"

Sans le vouloir, il avait évoqué son talisman, un peu comme un enfant son jouet le plus cher, se laissant emporter par ses émotions. Les deux voix n'était plus qu'une, celle de l'Autre dans la bouche de Mandranir, balayant l'humain comme si de rien n’était. Simplement évoqué la réalisation proche de son talisman le faisait frissonner de plaisir. Un plaisir propre a supplanter sa méfiance, sa prudence, a s'ouvrir de son projet a cette étrangère.

"Oui, je vais créer ici un objet de pouvoir, pour moi, rien que pour moi! Je vais transformer cette salle en ossuaire, avec les os des morts de la guerre contre la Liche, pour en faire un écrin de magie noire! Tu vois, je vais ainsi pouvoir travailler la magie pure de mon talisman sans risque d'y mêler la magie ambiante, polaire ment opposée qu'elle sera a la magie noire! Je vais la sertir dans mes propres os, pour enfin goûter sa douce caresse, sa puissance bienfaitrice. Oh oui, je vais faire le plus beau, le plus puissant, le plus resplendissant des écrins pour Sa magie, distillée au sein des ténèbres les plus pures!"

La chose-Mandranir s'était mis a rire, comme un dément, la peau bleuissant a vu d’œil, pris dans la réalisation mentale de son oeuvre. On aurait pu le croire devenu cliniquement fou, avec cette lueur de fanatisme dans le regard... Brusquement, il était venu au centre de la pièce, pour le caresser avec une dévotion zélée le piédestal, l'effleurant respectueusement.

"C'est la, ici que je vais la forger, la sertir, la faire resplendir! Ce sera le plus beau de talismans, le mien, celui qui m'approchera de Sa grâce! Tu vois, j'ai longtemps chercher comment exécuter mon ouvrage et Mandranir, un pauvre petit humain de rien de du tout compare a une création de Cauchemar comme moi, m'a souffler la solution en a peine une soirée... Ridicule n'est ce pas? Comme quoi il a un intérêt autre que de geindre dans ma tête et de vouloir m’empêcher de vivre a ma guise. Mais je divague... J'ai passé 10 nuits a creuser, a marquer mon territoire avec les corps des intrus, dix nuits pour trouver cette salle, cette magnifique et parfaite salle! La mienne!"

Il se délectait visiblement de s'entendre parler, haussant le ton pour le simple plaisir de s'entendre dans les échos du souterrain. En écoutant attentivement ses propres paroles, l'Autre s’était retourné vers Bella, le sourire devenu torve, tandis que la méfiance, la paranoïa, la rage et la colère revenait, pour instiller tout leur poison dans ses paroles.

"Oui... La mienne... Ma salle, ma magie pure, mon projet, mon talisman... Celle que j'ai mit tant de temps a trouver, a former... Celle qu'on pourrait vouloir... me voler... N'est ce pas?" Il avait émis un sifflement, a la limite du grondement, se rapprochant doucement de la femme, la mutation s’exécutant toujours plus avant. "Tu pourrais être venu ici pour me voler mes rêves, Lycanthrope... Tu pourrais m'avoir ensorcelé pour que je ne te tue pas... C'est ça qui te faisait sourire hein, d'avoir réussi ton coup! Tu pourrais avoir tout manigancé avec l'Humain pour m’arrêter, me détruire, me briser! Tu pourrais être la pour me prendre mon talisman..."

Tout en parlant il était arrivé a quelques mètres de la femme, bouillant littéralement d'une rage viscérale, prêt a lui sauter dessus au premier geste. Geste hostile qui ne venait pas! La transformation avançait doucement quand a elle, les os claquant au gré des reformations, la chair se distordant a une vitesse effarante, laissant apercevoir une esquisse de l'Autre pleinement formé. Il avait levé un bras devenu trop long pour pointer des doigts devenu griffes sur la femme, droit sur son visage, plantant son regard ardent dans le sien, suppurant de haine.

"Tu pourrais être venu me tuer..."

Tout au fond de son esprit, il pouvait entendre Mandranir, en sourdine, lui hurler qu'il faisait une erreur... Une erreur.. Raûm ne commet pas d'erreur petit humain.
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Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] Empty
MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyLun 9 Déc - 16:56

Une main posé sur le mur face à elle, le regard perdu sur pierres, détaillant les aspérités, Bella restait silencieuse, attendant simplement une réponse à ses questions, se demandant quelque part si il lui répondrait. Sûrement ne le ferait-il pas, ou alors la repousserait-il par une autre demande. Elle n'en a aucune idée, et curieuse comme elle l'est, elle se retourne vers l'objet de ses pensées, prête à lui poser la question une seconde fois, quand elle le voit... N'était-il pas assis, il y a à peine une minute? Le voilà plus proche désormais, il s'était levé, s'était approché dans le plus profond des silences, tellement discret que jamais elle ne se serait douté qu'il était debout désormais. Il est plus proche, c'est vrai, mais sans doute pas assez pour la faire tressaillir, elle l'observe donc, toujours appuyé contre le mur d'une main, les lèvres légèrement entrouvertes. Le regard fixé sur lui, elle ne le quitte pas des yeux et ce, même lorsqu'il retourne s'asseoir, un sourire aux lèvres, sur son trône.

Elle se permets alors de baisser les yeux sur le sol, laissant échapper un discret soupir, comme si, quelque part au fond d'elle, elle était soulagé que ce «combat» entre leurs regard soient enfin terminés. Mais à peine a-t-elle baissé les yeux qu'elle relève la tête à ses paroles, décortiquant sa voix, cherchant à retrouver ces deux tons qu'elle avait entendu plus tôt, ces deux consonances qui maintenant ne faisaient plus qu'une. Elle comprend alors que quelque part, l'un ou l'autre, s'est écrasé face à l'un, ou à l'autre. Et rapidement, elle se rend compte que probablement l'autre a prit le contrôle, l'un, épuisé, lui ayant cédé la place sans le vouloir. Etait-il possible de s'être perdu à ce point? Elle même avait la chance de ne pas encore en être arrivé là, ses métamorphoses étant rares du fait qu'elle connaissait ses limites et savait pertinemment que pour le garder enfermer il fallait éviter toutes sortes de situations. Mais qu'en serait-il si... si elle s'était laissé emporté, et qu'elle avait plus souvent laissé libre cours à son loup?

Probablement serait-elle comme lui... Son regard revient lentement se poser sur le mur, alors qu'elle répète, murmure dans un souffle, pensive «dix nuits». Puis elle se reprend, pense à ce fameux talisman et se demande de quoi il peut bien parler alors même qu'il se mets de nouveau à parler, et à évoquer son projet, lui déclarant ouvertement qu'il comptait souillé les os des morts, souillé les âmes de tous ceux qui avaient donné leurs vie pour enfin repousser le roi liche. Il lui parle de magie noire, de «Sa», d'elle probablement, mais de qui, elle ne le sait, elle l'écoute parler de tout cela comme un enfant parlerait de son plus grand trésor, elle ne dit rien mais son esprit tourne, dans sa tête, sa s'agite, elle cherche à comprendre pourquoi, pourquoi il pourrait vouloir cela? Mais c'est sans espoirs, l'autre de Mandranir est probablement tordu, un cas, comme on le dirait, désespéré, l'humain s'est bien trop laissé marcher dessus par la chose et la chose en profite, bien plus forte que l'être d'origine.

Il fallait être fort, de corps et d'esprit pour maintenir son autre hors de son esprit, nul doute que Mandranir avait acquis la force physique, mais qu'en était-il de l'esprit? Etait-il possible que l'autre soit trop fort, que personne ne puisse lui résister? Avait-il poussé l'humain dans les ténèbres, l'y avait-il enfoncé au point de ne plus pouvoir l'en extirper? Beaucoup de questions sans réponses, réponses qu'elle n'aura sans doute pas, l'autre reprenant encore plus le dessus, la peau de l'homme prenant une étrange couleur bleu à certains endroits, son rire résonnant entre les murs. Il était le roi, et il le savait. Debout, il revint au centre de la pièce, caressant avec dévotion le piédestal qui y trônait. Mais aussi fou qu'il devait être, aussi dingue et méprisant puisse-t-il être, dans ses paroles transparaissait une autre sorte de dévotion. Il se savait le plus fort, plus puissant que Mandranir, et le dominant, mais quelque part, il était «soumis», il vouait une adoration totale à «Sa» quoi qu'elle fut. C'était peut-être là, la clef de tout.

Silencieuse depuis le début, la jeune femme était resté prostré contre le mur, comme si la folie de l'autre l'acculé et la faisait trembler de peur. Il n'en était rien, bien qu'elle sentait de violents frissons lui transperçaient la peau. Elle était plutôt pensive, sa curiosité ayant gagné le combat contre sa prudence, le regard fixant le sol jusqu'à ce qu'il lui parle de vol, comme pour l'accuser... Mais l'accuser de quoi? Elle ne tarderait pas à le savoir. Sifflant, grondant contre elle-même, il s'approchait encore plus que tout à l'heure, comme prêt à lui bondir dessus en cas de besoin. Et alors qu'il l'accuse de complot, il se transformait, offrant ainsi à Bella son second moment d'horreur dans la journée. Elle entend, ressent étrangement ce qui se déroule sous ses yeux, comme si il lui arrivait la même chose, ses doigts se crispant sur le bustier de sa robe alors qu'elle déglutit et expire bruyamment. Son esprit, son instinct lui hurle de partir, de s'enfuir, son loup, lui, gratte à l'intérieur d'elle, cherche à fuir, il se sent en danger, alors que des griffes se pointent sur son visage, il lui tord les boyaux, cherche à s'échapper et lui laboure l'estomac.

Si elle n'était pas face à un métamorphe, mais juste face au cauchemar que se disait être l'autre, sans doute se serait-elle abandonné à la transformation. Mais là.. Elle ne pouvait pas. Il serait bien trop dangereux pour elle de le faire, il prendrait cela pour un aveux et se jetterait sur son loup pour l'égorger... Et la tuer au passage. Elle se retient donc tant bien que mal, cherche à rassurer son loup, a lui couper l'envie de fuir, elle le plaque, le force à abandonner la partie pour reprendre le dessus. Et quand enfin ses doigts cessent de trembler, que sa prise sur sa robe se relâche, elle laisse un sourire étirer ses lèvres. Il n'était que Haine... Un véritable cauchemar. Relevant les yeux, osant enfin les planter dans les siens alors qu'il la menace de ses griffes, elle lâche à son tour un faible rire, un rire, cristallin, et enfantin, pur.


«Vous tuer...? Sûrement pas. Vous voler? Non plus.»

Sans doute était-il en train de se dire que pour rire face à lui, elle devait avoir perdu la raison, mais ce n'était ni plus ni moins qu'un rire nerveux.

«Je ne cautionne pas vos actes, même si je n'y ai pas tout compris, mais après tout, que puis-je y faire?»

Bella recule d'un pas, les mains noués dans le dos puis fait un autre pas, sur le côté cette fois, comme pour échapper à la menace de ses griffes, et un autre, s'éloignant à nouveau.

«Je ne pense pas pouvoir vous arrêter, physiquement, à moi seule... Et si c'était mon but, mon comportement aurait été pure folie, suicidaire même.»

Marchant, lui tournant un peu autour, avançant lentement, le fixant sans arrêt du regard comme pour lui faire comprendre qu'il était trop dangereux de le lâcher du regard, elle sent ses doigts venir triturer sa robe. Soudain, elle s'arrête et se courbe brièvement devant lui.

«Vous êtes sans aucun doute le maître incontesté ici...»

Puis elle se redresse et plante brusquement son regard dans le sien, un regard chargé d'émotions qui se mêlent, lui montrant ainsi sa peur et sa détermination alors qu'elle murmure:

«Enfin, vous le seriez si vous n'étiez pas vous même prisonnier d'un corps, humain... Vous n'êtes rien sans lui.»

Et elle reprend sa ronde autour de lui, le fixant toujours.

«Vous n'êtes qu'un être, une créature, un cauchemar qui prend possession de lui, vous n'êtes rien de plus qu'un parasite, qu'un individu qui se croit être le plus fort, qui jour après jour, se nourrit de lui... Ce n'est pas lui qui vous empêche de vivre, mais bel et bien le contraire.. Vous ne croyez pas?»

La peur l'assaille soudainement, elle sait qu'elle est faible face à lui, bien faible, vulnérable, qu'elle n'est pas plus qu'un insecte face à un géant, mais dans ses gestes et ses paroles survient un courage plus grand que tout.

«Alors qui vous, dit, après tout, que ce n'est pas vous, mais bien lui, que «Sa» protège? Il est le plus fort, et je le sais. La preuve en est, vous vous êtes agenouillé, écrasé face à sa détermination il y a un peu plus tôt..»
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Mandranir Gert

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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMer 11 Déc - 17:35

Lorsqu’il l'avait entendue rire, il s'était imperceptiblement crispé, dérangé au plus profond de lui-même par son rire enfantin. Un rire trop pur, trop cristallin pour lui. En total opposition avec sa nature profonde. Un rire qui lui donnait le frisson et l'envie démesurée de la tuer, de la déchirer, de la démembrer. En fait, le frisson, le malaise du a ce rire l'avait fait sourire, du sourire d'une bête folle, prête a tout pour détruire la source de son malaise. Un instant, il avait bien failli lui sauter dessus, se transformer entièrement pour la tuer... Mais pas encore, l'heure n’était pas venu. L'Autre n'avait pas encore estime sa bête, son autre a cette lycanthrope. Prudence... Le Cauchemar était loin, les blessures seraient surement plus dur a guérir ou nécessiterait trop de sang pour passer inaperçue... et puis, ce n’était pas le but, de finir en trophée de chasse.

Pendant le court instant de réflexion qu'il s'était accordé, elle avait reculée. Juste suffisamment pour être en dehors de la portée de son bras une fois transformé... Coïncidence? Sans doute pas.. Qui pouvait lui dire depuis combien de temps ils manigançaient ce moment... cette confrontation. Pour compenser, il s'était a peine ramassé, prêt a bondir, comme un athlète au départ d'une course, du moins, un athlète mutant bleu qui atteignait déjà les deux mètres sans souci. Mais déjà, alors même qu'il se préparait pour l'affrontement inévitable, elle revenait le titiller par ses insinuations... Toute seule... Impossible, il le sentirait si elle pouvait le tuer toute seule! Un instant, juste un court instant il avait détourné le regard, oublieux de la femme, se sentant soudainement vulnérable. Il avait scruté les ténèbres de la salle, lui auparavant si confiant dans SA salle.... Puis il avait balayé l'entrée de son regard ardent, s'attendant a voir débouler une légion d'assaillant, prêts a le débiter en petits morceaux, a l'expurger de ce corps par un rituel... Et pourtant.. rien. Le sourire était revenu, l'assurance d’être le plus fort, le seul  faire la loi ici. Mine de rien, il avait laisser la transformation se dérouler, grandir encore un peu, pour approcher plus vite de sa transformation finale, mieux valait prendre toutes les précautions tout de même. Il pouvait l'entendre dans sa voix, dans ses paroles... elle avait un plan, un plan contre lui!

Il en avait même fait l'impasse sur son commentaire, pourtant flatteur, confirmant qu'il était le roi en effet... Du moins, jusqu’à ce qu'il capte son murmure, plus blessant qu'un cri. Il avait ressenti son mépris, plus brûlant qu'une flamme... Et le pire, le plus humiliant, c'était qu'elle avait raison, quel que soit les efforts de l'Autre pour le nier. La rage était revenu, la haine, brûlante comme une coulée de lave... Et pourtant, par un effort de volonté, il n'avait pas bougé d'un pouce, gardant toujours son sourire immonde plaqué sur son visage. Il avait même réussi a contrôler le tremblement de sa main, sans l'abaisser, juste la redirigeant vers la femme, comme la pointe de l'épée d'un duelliste.

Il pouvait la sentir presque physiquement, la colère s'emparer de lui, resserrer ses anneaux aimants autour de son brasier, de la source de son être maudit. Il s’abandonnait doucement dans son étreinte, prêt a s'en servir comme d'une arme, complément parfait de sa puissance brute. Mais si il se sentait puissant, sur de lui et de son droit en dépit des paroles de Bella, les suivantes furent un véritable soufflet, une gifle cuisante.

Un... Un parasite!!! Comment osait-elle, toute métamorphe qu'elle soit! Si il s'était mit a fulminer, ne refrénant plus un poil sa transformation, le reste fut le coup de grâce. Elle osait lui affirmer que Sa lumière protégeait Mandranir! Incapable d'exprimer sa montée de haine subite autrement, il avait émis un beuglement d'une puissance incroyable, l'expression même de son être. Et pourtant... pourtant, malgré tout, il ne s’était pas jeté sur elle pour le déchiqueter, retenu en place comme par la plus solide des chaines, Mandranir, soutenu pour la première fois par les paroles d'une autre, jetant toutes ses forces dans la bataille,  le clouant sur place, bataillant comme la première fois, comme lorsque le sort s'était abattu sur lui, grappillant les moindres miettes de contrôle.

Pour la seconde fois en peu de temps, il s'opposait a l'Autre, lui opposant une volonté d'acier, essayant de faire barrage a ses actions. Extérieurement, c'était l'Autre, pleine formé, jusqu’à au souffre de son haleine, mais incapable de bouger le petit doigt. Comme statufié vivant. A l’intérieur, les vagues de colères, de haine, de peur de l'Autre, toujours plus fortes, toujours plus grandes venaient s'opposer a la volonté de Mandranir, a son désir de protéger celle qui, pour la première fois, prenait sa défense contre ce monstre, cette aberration qu'abritait contre son gré son corps, ce résidu ignoble de sorcellerie. Le duel interne était dantesque, Mandranir ne cherchant qu'a maîtriser l'Autre, sans rien refréner de son apparence monstrueuse. C'était du temps et des efforts gâchés.

Mine de rien, petit a petit, les deux faiblissaient, Mandranir ne réussissant a tenir que grâce a des réserves qu'il ne pensait pas posséder, imputable surement a la présence de la jeune femme, elle qui semblait si vulnérable devant l'horreur de l'Autre. Une, deux minutes passèrent ainsi, opposant le feu de leurs volontés pour le contrôle d'un corps immobile, dominant la jeune femme comme un monstre de légende, si proche mais pourtant si loin.

Et pourtant, le premier a faiblir fut l'Autre, incapable de percer les barrages de Mandranir sur son propre corps, usant son énergie inutilement, incapable de focaliser son immense puissance, a cause de sa rage, de sa haine. Il gaspillait autant d’énergie dans cette lutte mentale a agonir d'injures Mandranir, a hurler sa rage qu'a tenter de le briser, s'opposant a la volonté désespérée de celui-ci. De plus, les paroles de la femme résonnait toujours.. parasite... prisonnier. Elles sapaient autant ses forces qu'une blessure aurait draine l'endurance d'un homme, le rendant incapable de vaincre Mandranir.

Doucement, la victoire changea de camp, l'humain consolidant son contrôle sur le corps, se rendant maître de celui-ci, au détriment de l'Autre. La défaite imminente réussit tout de même a suffisamment fortifier l'Autre un instant, juste assez pour s'emparer de son corps une fraction de seconde, a peine assez pour bondir sur Bella, dans le but  de la tuer, la tout de suite, denier sa force a Mandranir, le briser. Hélas pour lui, il n'eut pas le temps, ayant a peine le temps de l'effleurer d'une griffe, comme une caresse sur sa joue, même pas suffisante pour entailler la peau avant de devoir refluer, vaincu, mit en cage dans un coin de l'esprit de Mandranir.

Une fois l'Autre parti, c'est naturellement que l'apparence monstrueuse de Mandranir reflua, conséquence heureuse de sa défaite, l'humain aurait été complètement incapable de se re-transformer de sa propre volition. Une fois redevenu humain, plus vidé de ses forces encore que quelques temps auparavant, Il se laissa glisser au sol, arborant un sourire béat en direction de la jeune femme avant de sombrer dans l'inconscience, incapable de rester éveillé.

Il ne revint a lui qu'un instant, non pas Mandranir mais l'Autre, fixant de ses yeux ardent la femme, une grimace de haine silencieuse sur les traits, promesse tout autant que menace avant de refluer a nouveau, étouffé par l'humain inanimé.
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Bella Moon
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MessageSujet: Re: Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert]   Rencontre imprévue, ou quand on entreprend de suivre quelqu'un à son insu, mieux vaut ne pas se faire prendre... [PV Mandranir Gert] EmptyMer 11 Déc - 18:38

Le cauchemar était là, bien présent, il la regardait et ne la quittait pas des yeux, le regard fixé sur elle. Qu'attendait-il pour lui bondir dessus? Il n'avait probablement qu'une idée, la tuer, l'éviscérer, repeindre les murs de sa caverne avec son sang, probablement voulait-il l'attraper et la torturer jusqu'à ce qu'elle veuille bien retirer ses paroles, jusqu'à ce qu'elle accepte d'avouer qu'il était bel et bien le souverain, le roi, le détenant de l'esprit de Mandranir, jusqu'à ce qu'elle se plie à sa volonté ou jusqu'à ce qu'une pulsion plus forte que les autres le pousse à lui arracher la tête. C'était sûrement là ce que désirait le plus au monde la bête à cet instant... Mais il se tenait là, immobile, comme retenu par on ne sait quelle force dans un cercle face auquel il ne saurait opposé aucune force. Il n'était rien sans l'humain, et il le savait parfaitement bien, puisque ce n'était que la stricte vérité... La pure vérité.

Rien n'était plus efficace face à cela que cette vérité vrai, Bella le savait puisque c'était celle qu'elle-même avait opposé à son loup pour le maintenir quelque part, dans un coin de son esprit, enfermé dans une cage et ne ressortant qu'en cas d'extrêmes urgence. C'était l'autre qui devait servir l'un et pas l'inverse. S'arrêtant, et l'observant de ses yeux bleus, le dévisageant comme si il s'agit là de la plus immonde des créatures, n'affichant pourtant pas de dégoût. Elle le regardait, et ce qu'elle voyait faisait peu à peu disparaître sa peur, puisque malgré son cri, son beuglement, elle savait qu'il était en pleine opposition avec celui qu'il possédait, et qu'il finirait par gagner. Du moins l'espérait-elle. C'était ce qui devait arriver, il le fallait. Puisque si il venait à perdre, si l'humain finissait par épuiser ses ressources, ses réserves d'énergie et qu'il s'avérait ne pas en posséder assez pour le vaincre, alors elle y laisserait sa vie.

La lycan voyait que Mandranir reprenait le dessus, lentement, c'est sûr, mais sans doute parviendrait-il jusqu'au bout de ses efforts. Sûrement. La créature se trouve face à elle, sans le lâcher du regard, elle se remet à lui tourner autour, les doigts crispés sur les tissus de sa robe, tentant de le déstabiliser un peu plus si il pouvait encore l'entendre, lui assurant qu'il finirait enfermer à son tour dans l'esprit d'un autre, qu'il y serait cloîtré bien plus qu'à l'accoutumé puisqu'il avait trouvé le moyen de le combattre, que désormais il ne serait plus le roi qu'il croyait être mais qu'il reprendrait son statut de simple parasite. Peut-être ne l'entendait-il pas.. Ou peut-être bien que si.. Au quel cas ses mots pouvaient peut-être aider l'humain à reprendre le dessus. Ou ça pouvait également le mettre en colère un peu plus encore.

Et ce qui devait arriver, arriva. Bondissant, il atterrit près de la jeune femme, celle-ci ayant reculé subitement pour lui échapper et s'étant finalement retrouvé les fesses par terre. Levant un bras comme pour se protéger, elle se rend compte que c'est déjà trop tard et elle sent, oui, elle sent sa griffe frotter... frôler sa joue. Avant que la créature disparaisse à son tour, laissant retomber sur le sol un corps humanoïde, celui qu'elle connaissait. La peur se lisait probablement sur son visage puisque oui, elle aussi avait eu la frousse de sa vie, mais celle-ci disparut bien vite pour laisser place à un léger sourire en coin, incertain, sur ses lèvres. Il semble être bien content de sa victoire et heureusement pour elle, elle n'aurait pas voulu se faire border d'injures. Elle lui sourit donc à son tour, avant de le voir perdre subitement connaissance.

Brusquement, Bella se lève et se précipite sur lui, se demandant quelque part si une telle réaction, une telle chose pouvait provoquer la mort. Après tout, peut-être bien, elle-même ayant eu l'impression de mourir la première fois, mais elle s'arrête tout aussi subitement qu'elle s'était levé, voyant se figer sur le visage de Mandranir le regard de l'autre. Elle tressaillit, sentant un brusque frisson d'horreur lui transpercer la peau du dos, en voyant les traits de l'humain se déformer en une terrible grimace, porteuse de bien des mots. Si à nouveau il venait à perdre le contrôle, ne serais-ce qu'une seconde, l'autre n'hésiterait pas à l'égorger. C'était clair. Surprise par cette apparition, elle porte une de ses mains à sa poitrine, sentant son cœur battre à tout rompre, là, quelque part sous sa chair.

Puis se reprenant, elle avance de nouveau vers le corps, s'approchant lentement et à petits pas, s'agenouillant finalement près de lui. Elle lève une main et vient la mettre juste au dessus de ses lèvres. Malgré les tout récents événements, il respirait encore. C'était une bonne nouvelle, mieux même, et se permettant e lâcher un petit rire, elle secoue doucement la tête en souriant, prise d'une joie euphorisante pendant quelques secondes, avant de se lever et de se diriger droit vers la sortie, non sans un regard en arrière. Mais l'instant durant lequel elle le laisse seul est de courte durée. Sortit, ayant repéré une petite source non loin, elle y plonge les deux mains et amène l'eau jusqu'à ses propres lèvres pour en boire une gorgée. L'eau est potable, assurément, aussi, elle en récupère un peu dans une gourde en peau qu'elle a toujours sur elle et retourne aussitôt dans le souterrains qu'à trouver l'autre.

A peine six minutes après sa disparition, elle est de retour dans la salle et s'approche de nouveau de Mandranir. Immobile, il semblait endormi. Ce n'était évidemment pas le cas, quelqu'un ayant subis une telle épreuve ne se serait sans doute pas endormie après une telle chose. Il était inconscient. Détachant sa courte cape, elle la roule en boule et vient la poser sous la tête de l'humain. Il avait bien besoin de repos, c'était évident, après une telle incartade n'importe qui accepterait de plonger dans le sommeil, ne serais ce qu'un peu. Poussant un petit soupir, elle vient poser délicatement sa main sur son front, s'assurant que la fièvre ne s'en prenait pas à lui. Puis, attrapant sa main, elle s'assure qu'il ait un pouls correct, avant de, à nouveau, vérifier qu'il respire bien.

Seulement là, alors la lycanthrope se permet de laisser son regard divaguer sur le visage de l'homme. Assise à ses côtés, attendant sagement, les mains posés sur ses genoux, elle le détaille sans rien cacher, ne se doutant pas un seul instant qu'il pourrait ouvrir les yeux n'importe quand. Mieux encore, d'abord hésitante, elle se pince les lèvres puis lève la main et vient repousser une des mèches de cheveux de Mandranir qui barrait son front, la relâchant seulement après avoir passé brièvement une main dans ses cheveux. Le regard innocent, pourtant braqué sur lui, elle entrouvre légèrement les lèvres. Elle se souvient l'avoir vu à l'auberge et l'avoir pris pour un mendiant.. Mais maintenant qu'elle le regarde un peu plus attentivement...
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